15 novembre 2016

Marxisme et christianisme. 1/5

Pour amorcer une  série de 4 articles sur le thème des rapports entre marxisme et christianisme, 4 articles qui constituent en fait un chapitre entier du livre "Reconquête de l'espoir", voici en préambule  un texte du Père Michel Desnoues qui, sans tomber dans l'anti-garaudisme primaire démontre l'incompréhension (je n'ose dire la peur ?) de larges couches de l'Eglise catholique devant "l'offensive" du dialogue menée par Garaudy et bien d'autres en Europe et ailleurs contre l'anathème toujours d'actualité dans les années 70-80, ...et aujourd'hui encore. AR



Une destinée pathétique : Roger Garaudy Marxiste ou Chrétien

         Le 2 décembre 1979 – il est bon de tirer des leçons du passé – à l’émission Apostrophes de Bernard Pivot, certains téléspectateurs sont sans doute entrés en contact avec la pensée de Roger Garaudy. 
         Marseillais, élevé dans le Protestantisme [non ! NDLR], il abandonne la foi chrétienne [non ! NDLR] pour se faire Marxiste et devient député communiste puis sénateur tout en poursuivant parallèlement une brillante carrière universitaire. 
         Ceux qui connaissent un peu ses œuvres ou qui ont lu l’un ou l’autre de ses livres, se persuadent assez facilement que ce penseur, bien qu’ayant rompu avec le parti communiste en 1968, reste profondément marxiste. On se demande alors pourquoi, depuis ce moment-là, il se dit aussi farouchement [farouchement ? Pas autant que l’Inquisition quand même ? NDLR] chrétien.
         La personnalité du Christ en vérité, n’avait jamais cessé de l’impressionner, malgré une formation philosophique occultante. Mais marxiste toujours convaincu, il eut l’ambition alors d’opérer à l’intérieur du christianisme, ce qu’il appelle une révolution copernicienne, à l’image de celle accomplie par Marx dans la philosophie de Hegel.
         Mais un chrétien pourrait-il s’y laisser prendre ? Si tout homme peut admirer les efforts déployés par R. Garaudy pour amener ses contemporains à prendre une conscience très vive de leurs responsabilités concrètes et à travailler énergiquement à l’évolution du genre humain vers l’altruisme le plus désintéressé, le chrétien authentique sait qu’il n’est point nécessaire pour cela de « vider le Ciel ». En fait, pour R. Garaudy, il n’y a pas de Dieu personnel mais le Grand Tout de l’Univers où viendront se perdre et se confondre après leur mort tous les êtres vivants conscients ou non. Cette idéologie est vieille comme le monde : on l’appelle le Panthéisme[Tout cela est faux il suffit de lire les ouvrages de l'époque avec les yeux bien ouverts. NDLR] 
         Les moyens que prend R. Garaudy pour se faire des « disciples » [délit de prosélytisme ? NDLR] dérivent en droite ligne de la méthode marxiste [qui est comme on le voit dans la phrase suivante toute hypocrite et sournoise ! NDLR]. Il s’approprie des mots comme la foi, la résurrection, etc., et les vide complètement de leur contenu [non ! NDLR] précis et bien définis depuis des siècles [on se demande pourquoi les théologiens cherchent encore et toujours eux…NDLR], pour leur attribuer une tout autre acception. Au lieu de désigner des réalités surnaturelles, ces mots, dans ses œuvres et sa pensée, sont appliqués à des réalités purement naturelles, quelque sublimes et transcendantes qu’elles soient.
         C’est là précisément que réside le danger pour les personnes non averties, dont la vie spirituelle manque de bases théologiques [c’est-à-dire 99%des chrétiens non ? NDLR]. L’amalgame proposé par R. Garaudy et dont certains aspects ne sauraient être reniés par les chrétiens, se coupe en fait résolument de la foi chrétienne [contradiction non ? NDLR] sur les points les plus importants. Citons en quelques uns : l’existence d’un Dieu personnel, l’immortalité de l’âme, la résurrection individuelle (qu’il taxe d’idée infantile), la divinité du Christ, etc.  
         Certes, il reste logique avec lui-même, mais un universitaire devrait tout de même savoir employer le mot propre pour exprimer sa pensée, même s’il a, pour objectif de remouler la pensée d’autrui [comme un prêtre en somme ? NDLR].
         On sait qu’ensuite, devant son échec, il a voulu tenter sa chance dans le Bouddhisme [SIC ! Où le Père Desnoues a-t-il à l’époque pris cette fausse information ? NDLR].