30 avril 2016

Il y a cent ans le 1er mai 1916...


Karl Liebknecht
Le 1er mai, journée internationale des travailleurs depuis sa proclamation en 1890, a toujours été et doit rester l’occasion d’affirmer que les travailleurs doivent s’unir par-delà les frontières, car ils forment une seule classe face à leurs exploiteurs.






29 avril 2016

Los derechos des hombre y el islam (Roger Garaudy)



LOS DERECHOS DEL HOMBRE
Y EL ISLAM: FUNDAMENTACION,
TRADICION, VIOLACION

Todo estudio sobre los derechos del nombre en el islam, sobre
el fundamento del derecho, por una parte, y sobre las sociedades
historicas que apelan a sus principios, por otra, no debe perder
nunca de vista:
1) Que el islam no es una religion nueva que nace con la predicacion
del profeta Mahoma. E l Coran lo incluye expresamente en
la lînea abrahâmica, indivisiblemente judîa, cristiana y musulmana.
Segûn el Coran, el islam (es decir, la obediencia a Dios) comenzô
con el primer nombre, con Adân, al que Dios «insuflo de Su espiritu
» (15,21). E l fundamento de los derechos del hombre en el
islam es semejante al de todas las religiones reveladas: la dimension
trascendental del hombre.
2 ) Que, historicamente, en las comunidades o en los Estados
que apelan a la revelacion coranica, la tentacion constante de sacralizar
el poder condujo a una instrumentalizacion de la religion, que
permitiô someter la ley divina (sharia) a las necesidades del principe,
creando asi una tradition (sunna) a veces radicalmente contraria
a la revelacion. De este odo se creo lo que podrîa llamarse,
por analogîa, un «constantinismo musulman» que apelaba a la religion
para justificar las peores violaciones de los derechos del
hombre.

27 avril 2016

Syndicalisme de classe et de masse

Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant. C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat ! 

Citation d'Henri Krasucki (1924-2003) en bannière du site du Front Syndical de Classe

 

26 avril 2016

De jour comme de nuit, debouts pour gagner !


Acteurs de la mobilisation sociale pour le retrait du projet de loi El Khomri nous pensons que nos actions et le mouvement « Nuits Debout » sont complémentaires.
Une action de NUIT DEBOUT CLERMONT FD devant une
succursale HSBC

A l’occasion des manifestations et grèves à venir, à partir du 28 avril, le 1er mai et ensuite, nous souhaitons des moments d’unité, de combativité, de fraternité, place de la République et sur toutes les places de France, sous des formes diverses et à imaginer : débats, village syndical, meetings communs, etc.
Côte à côte dans les rues, travailleurs, jeunes, retraités, privés d’emploi, ont un intérêt commun à débattre et décider ensemble, à construire des revendications portant une part d’utopie.
Nous pensons que toutes les structures syndicales et tous les syndiqués opposés à la loi El Khomri, ont toute leur place dans ces moments de fraternité et de construction collective, que tous les participants aux « Nuits Debout » ont leur place dans les manifestations et la grève nécessaires pour gagner.
Nous appelons, dès le 28 avril et en particulier le 1er mai, après les manifestations, place de la République et sur toutes les places de France, à la discussion libre, fraternelle, pour faire le point sur nos accords et désaccords, nos différences, nos luttes et nos espoirs communs.
Ensemble, nous pouvons faire peur à l’oligarchie, faire reculer le pouvoir, nous pouvons gagner !


Lina Desanti (Secrétaire général UD CGT Tarn-et-Garonne), Cécile Gondard Lalanne, (porte parole de Solidaires), Véronique Ponvert (syndicaliste FSU), Karl Ghazi (CGT Commerce Paris), Denis Gravouil (Secrétaire général FNSAC-CGT), Mehdi Khemoune (CGT Air France), Cédric Quintin (Secrétaire général UD CGT Val-de-Marne) Baptiste Talbot (Secrétaire général Fédération CGT des Services publics), Emmanuel Vire (Secrétaire général SNJ-CGT), Natacha Grelot (co secrétaire national SNPESPJJ FSU), Elisabeth Hervouet (syndicaliste FSU), Hervé Heurtebize (syndicaliste FSU), Julien Rivoire (syndicaliste FSU), Valérie Soumaille (syndicaliste FSU), Christian Taillandier (Secrétaire national SNUITAM FSU), Eric Beynel, (porte parole de Solidaires), Eric Santinelli, (Fédération SUD Rail), Jean Vignes, (Fédération SUD Santé sociaux).
Autres signataires : Fakir, Frédéric Lordon, François Ruffin, Caroline De Haas.

25 avril 2016

Se mettre "à la place de l'autre" est la condition d'un vrai dialogue



Une longue continuité dans la domination n'a-t-elle
pas créé une continuité perverse ? Autrefois : une
Église, un Dieu, un roi. Aujourd'hui : une culture,
une technique, un ordre mondial.
Hors de l'Église pas de salut. Hors de l'Occident
pas de civilisation. Et toujours : hors de ma vérité,
l'erreur. Toujours un peuple élu : hébreu, chrétien,
occidental.
Dans cette perspective, aucun dialogue n'est possible.
Aucun dialogue entre les religions, car la religion
est l'expression de la foi dans le langage d'une
culture.
Il n'y a de dialogue véritable qu'à l'intérieur de la
foi. Un dialogue interreligieux, bien souvent, est un
dialogue de sourds, puisque chaque religion institutionnelle,
par exemple le christianisme ou l'Islam,
s'estime dépositaire de la vérité absolue. Il n'y a plus
dès lors dialogue, mais controverse, désir de prosélytisme
et de conversion, pour réduire l'autre à sa
propre et unique vérité. La « tolérance » reconnaît
seulement à l'autre le droit à l'erreur, comme condescendance
ou pitié à l'égard d'un infirme ou d'un
malade.
Il n'y a de dialogue véritable que lorsque chacun,
au départ, admet qu'il a quelque chose à apprendre
de l'autre, qu'il est donc prêt à remettre en cause telle
ou telle de ses certitudes. C'est pourquoi celui qui
s'engage dans cet authentique dialogue apparaît parfois
comme un dissident en puissance à l'égard de sa propre
communauté.
Il n'y a de dialogue qu'à partir de la conscience de ce
qui manque dans notre foi, lorsque le dialogue devient
un échange et un partage dans l'expérience de la
recherche commune de Dieu, et donc du sens.
Cet abandon si rare est pourtant la seule forme
possible de dialogue sur l'essentiel : comment accepter
la suffisance à l'égard de la transcendance ? Quelle foi
peut prétendre, comme le font les religions, posséder la
vérité exclusive et totale d'une réalité qui, par son
principe même, déborde, transcende toutes nos expériences
partielles, relatives, des « dimensions » de Dieu,
de celles de l'homme, « fait à son image » comme disent
les chrétiens, « en qui Dieu a insufflé de son esprit » est-il
écrit dans le Coran ?
L'Esprit est en l'homme et en tout être, non comme
leur propriété ou leur intériorité, mais comme le
mouvement qui, à travers la multiplicité et la dispersion
des êtres, les oriente vers le Père en un cycle sans fin :
« Tout vient de Dieu et tout revient à Lui », indique
aussi le Coran.
Cette relation d'intériorité réciproque, ce mouvement
circulaire par lequel passent incessamment l'un dans
l'autre, et s'impliquent mutuellement les trois aspects
de la Trinité, les théologiens chrétiens l'appellent la
« périchorèse ».
Cette prise de conscience de la relativité, de la « non-suffisance»
des perspectives, n'implique nullement un
relativisme ou un éclectisme démobilisateurs. Elle rappelle
seulement la diversité et les richesses inépuisables
des relations à Dieu. Elle permet seulement d'échapper
à l'ethnocentrisme colonialiste qui appelle trop facilement
universelle sa propre culture et sa propre religion.
Elle permet de comprendre qu'une même foi a pu,
s'exprimant à travers diverses cultures, donner naissance
à de multiples religions, et que cette multiplicité
même est une richesse car elle permet, par la fécondation
réciproque d'expériences « religieuses » différentes,
d'approfondir notre propre foi, de prendre conscience
de sa spécificité : de perdre seulement l'illusion que
notre religion est la seule vraie parce que nous ignorons
toutes les autres.
La réalité totale que nous vivons ne peut être saisie à
partir d'une perspective seulement. Nous ne pouvons la
saisir pleinement que si nous savons vivre du dedans
l'expérience des autres.
Plusieurs peintres peuvent s'efforcer de dessiner le
même modèle, placé entre eux, mais aucun tableau ne
sera identique à l'autre. L'un aura reproduit le sujet de
face, un autre de dos ou de profil. Je ne puis juger de la
fidélité de l'image à partir d'une perspective unique,
mais seulement à partir de la perspective propre à
chaque participant.
Il en est de même pour les sagesses et les religions :
chacune a essayé de traduire son expérience du sens de
la vie ou de l'Un, en fonction d'une culture particulière,
d'une histoire et d'une civilisation. Cette multiplicité et
cette relativité des « prises de vue » sur le divin n'exclut
nullement la valeur absolue et unique de ce qui est visé
et dont l'inépuisable totalité ne peut être saisie par
personne.
Il ne s'agit pas de « tolérance », ce qui implique un
certain mépris à l'égard des « déviants » par rapport à
un modèle unique de culture, de sagesse ou de foi, mais
de respect envers des expériences, différentes des nôtres,
d'une présence qui nous dépasse. Un dialogue ne peut
conduire à une fécondation réciproque que si chacun
accepte loyalement de « se mettre à la place » de
l'autre, donc à retrouver son angle de vue, la perspective
propre à partir de laquelle il a essayé d'exprimer
son irremplaçable expérience.
Ceci exclut le parti pris de conversion : ne pas
demander au chrétien de devenir bouddhiste, ni au
musulman de devenir chrétien. Mais aider le bouddhiste
à devenir un meilleur bouddhiste, le chrétien un
meilleur chrétien, le musulman un meilleur musulman.
« Meilleur » signifiant : capable d'approfondir sa propre
foi, sa propre saisie de Dieu, en l'enrichissant de
l'expérience des autres hommes de foi.

Roger Garaudy, extrait de « Les fossoyeurs. Un nouvel appel aux vivants »

24 avril 2016

24 avril, souvenir des Déportés

Natacha Ezdra chante "Nuit et Brouillard" de Jean Ferrat, extrait du spectacle "Ferrat au c(h)oeur", accompagnée par la chorale Côte et coeur (Feurs, Scènes en forez, 31 janvier 2015).
Peinture : Juliet C. 





Une autre belle interprétation  par une chanteuse-guitariste amateure   

Voir le site de la FNDIRP

23 avril 2016

Le sommet des trois églises

par Israël Adam Shamir 

Tandis que la fête de Pâques russe approche, et tombera cette année le 1er mai - tout un symbole- il est temps de parler d’un événement spirituel récent de la plus haute importance, et qui a été mis sous le boisseau en Occident, alors que toute la Russie en est bouleversée. Ce n’était pas un Oscar, pourtant. Deux vieux messieurs, à la tête de deux grandes églises, se sont rencontrés sur le territoire de la troisième église. Kyrille et François, les évêques de Moscou et de Rome, sur le dernier vestige du territoire communiste, à Cuba. Ils représentaient deux églises anciennes et vénérables : l’église romaine catholique, et l’église russe orthodoxe, séparées par un schisme vieux de mille ans, avec, comme la statue du commandeur, l’église communiste présidant à la rencontre.

Violence institutionnelle

22 avril 2016

Quatre objectifs prioritaires



1. Éveiller une réflexion populaire critique sur les

raisons de vivre et sur les fins de notre commune

histoire. A contre-courant de l'individualisme du « chacun

pour soi », faire prendre conscience à tous que

chacun est personnellement responsable du destin collectif.

L'unité et l'interdépendance, de la technique à

l'économie, de l'écologie à la culture, est devenue telle

qu'aucun problème ne peut être résolu à partir d'une

seule nation, d'une seule église, d'un seul parti, d'une

seule ethnie.


2. Prendre conscience de cette unité voulue et non

subie à l'échelle du monde. Un changement radical de

nos rapports avec le tiers-monde afin d'inverser les

méthodes de contrainte dévastatrices du Fonds monétaire

international, est la clé de nos problèmes majeurs.

Ceux du chômage, par reconversion de notre appareil

économique pour répondre à nos besoins réels et à ceux

du tiers-monde. Ceux de l'immigration, qui deviendront, si

les disparités actuelles continuent de s'aggraver, une

invasion de la misère. Ceux de la culture, si les prétentions

de l'Occident à la supériorité et à la fausse universalité

de ses modèles de croissance et de culture s'effacent

pour s'ouvrir aux autres cultures, dans un désir de

fécondation réciproque et si cesse la destruction, par la

domination coloniale, des développements endogènes.


3. Nous le répétons inlassablement : l'obstacle principal

est le monothéisme du marché, avec ses deux

fondements idéologiques : le mythe de la modernité et le

mythe de la démocratie. Pour l'abattre, peuvent se

conjuguer les efforts de tous ceux pour qui la vie a un

sens : foi en Dieu ou foi en l'homme.


4. Le changement de notre mode de vie ne se fera pas

par une prédication moralisante et par une conversion

subite, mais par une progressive reconversion de notre

production et de notre économie entière. Avec la

participation de tous ceux qui ne vivent pas de spéculation

parasite et de corruption, mais de créations et de

productions réelles au service de la communauté.

Roger Garaudy
Les fossoyeurs. Un nouvel appel aux vivants, L'Archipel éditeur, 1992