10 août 2014

Et si les morts de Gaza étaient des Israéliens?

bombardementgaza
" Que se passerait-il si les morts de Gaza étaient israéliens ?" C’est la question, pertinente, qu’un journaliste du Nouvel Observateur, René Backman, s’est récemment posé dans les colonnes de l’hebdomadaire parisien de gauche. C’était juste après les 100 premiers morts des bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne. De réponse, il n’en donne point, préférant visiblement ouvrir un débat sur le véritable sens de cette énième escalade. On n’ira pas jusqu’à dire qu’un manque de courage expliquerait cette absence de réponse, mais en France aujourd’hui, rares sont les journalistes et experts divers qui risqueraient leur carrière en disant publiquement ce qu’il y a à dire sur les méthodes meurtrières et terroristes de l’Etat d’Israël en territoires occupés de Palestine. Ou simplement sur des faits de politique intérieure impliquant la donnée juive.

Interdit de critiquer Israël
Des « jurisprudences » y existent, comme celle qui a frappé l’ex socialiste Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales stratégiques (IRIS), « coupable » d’avoir demandé, il y a quelques années, un peu plus d’équilibre dans le traitement de la question palestinienne par la direction du Parti socialiste français. Avant Boniface, Roger Garaudy vécut un sort autrement plus cruel pour un intellectuel : des peines de prison avec sursis pour avoir défié la (scélérate) loi Gayssot contre les « révisionnistes », un black-out médiatique total, sorte de réclusion à perpétuité à l’air libre à partir duquel il sombra dans l’anonymat jusqu’à sa mort dans une indifférence imméritée au regard de sa contribution philosophique et morale au bien-être de l’humanité. Son tort ? Avoir remis en cause, « arguments scientifiques » à l’appui, le dogmatisme des 6 millions de juifs « tués » au cours de la deuxième guerre mondiale.
Passons sur le cas Dieudonné Mbala-Mbala, un peu plus compliqué en raison de la personnalité de l’artiste franco-congolais, mais qui témoigne au grand jour de l’intolérance des réseaux juifs et des pressions écrasantes qu’ils exercent sur les pouvoirs publics français, en particulier les préfectures, avec l’appui des politiques. Retenons, avec le « Canard Enchaîné » de ce mercredi, comment le cœur du pouvoir politique français a zigzagué avec les massacres de Gaza en se mettant au garde à vous face aux desiderata des institutions juives et des autorités israéliennes.

27 juillet 2014