10 décembre 2013

Les révolutions doivent intégrer la spiritualité

Il n’y a pas de révolution pure ou immédiate, la révolution est pleine d’étapes médiates avant d’aboutir à ses fins de transformations de la société. Je ne pense pas que l’extrémisme ou la pureté qui prône tout le changement d’un seul coup et sans transition, soient viables pour quelque soit la révolution et sa doctrine ! En regardant l’histoire des révolutions, l’on remarquera que le manque de connaissance des mécanismes de l’appareil d’État à changer, a souvent altéré la portée des mesures de transformation systémique par l’inefficacité et voué les projets des révolutionnaires néophytes à l’échec ou à l’ineffectivité sinon à la perte pure et simple du pouvoir.

Le temps de la révolution populaire n’est pas révolu, toutefois, celui des révolutions rouges pures, bêtement répressives et athées, n’est plus. L’habileté révolutionnaire du vingt et unième siècle devra trouver la voie à une productivité propre (écologique) suffisante, gérer la société dans une vraie convivialité qui favorise l’intervention des bases populaires qui ne bafoueront pas les dissidents. C’est la méliorativité, l’efficience et l’excellence avérée du nouveau mode qui doivent mobiliser le peuple et garantir la réussite du nouveau, sans répression de la dissidence non violente que la force des acquis dans la justice sociale marginalisera et désavouera dans les faits.

Intégrer la spiritualité, cet espace ontologique et entéléchique de l’homme loin des sécheresses du nihilisme d’État des révolutions du 20ème siècle. Ensuite, faire en sorte que les valeurs intellectuelles et morales accompagnent le civisme et ainsi dépassent la finitude matérielle dans la nouvelle vision sociale. Dans la nouvelle société, les valeurs spirituelles doivent l’emporter sur les banalités du monde pour que l’homme soit rendu à cette dimension à la fois transcendante et immanente qu’est son humanité pour réformer la civilisation, au lieu d’être ce chien âpre à la curée qu’il est rendu par le capitalisme grossier d’aujourd’hui. Voilà l’appel authentique du révolutionnaire nouveau. La véritable révolution ne saurait avoir d’autre but final que celui d’améliorer l’homme en incitant ce qu’il y a de meilleur en lui, en fécondant les germes de son humanité loin de la seule pseudo-valeur matérialo-matérialiste du capitalisme contemporain qui n’est qu’agressivité primitive d’accumulation fébrile et compulsive des biens communs par une infime oligarchie aux dépens de tous, loin aussi de tout matérialisme biologique grivois et exclusif qui réduit l’homme à un stade d’organisme, le percevant comme simple un amas d’organes intelligents !

Camille Loty Malebranche

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