30 septembre 2011

Le Père Teilhard, le Concile et les marxistes, par Roger Garaudy

Roger Garaudy a fréquemment fait référence à l'oeuvre de Pierre Teilhard de Chardin, il a participé aux travaux des "teilhardiens". Le texte numérisé ci-dessous (extrait du numéro d'Avril 1965 de la revue "Europe", pour le 10e anniversaire de la mort du Père) est un peu ancien (époque du Concile Vatican II) mais il ne prend que plus de valeur quand on sait que Roger Garaudy est alors le directeur - évidemment communiste - du Centre d'Etudes et de Recherches marxistes. Ne disposant que d'une mauvaise photocopie de cet article, la qualité et le confort de la numérisation laissent à désirer...[PRECISION DU 27.07.2013: LE TEXTE EST DESORMAIS DISPONIBLE ICI AU FORMAT WORD ]


26 septembre 2011

Biographie du Sénateur Roger Garaudy


Etat-civil: Né le 17 juillet 1913
Profession: Professeur agrégé
Département: Seine
 

  • Elu le 26 avril 1959
  • Fin de mandat le 31 octobre 1962 (Démissionnaire) .

Situation en fin de mandat: Membre de la commission des affaires culturelles; membre du Groupe Communiste.

Extraits des tables nominatives:

1959:
Est nommé membre de la commission des affaires culturelles [8 octobre 1959].
Interventions :
Intervient dans la discussion du projet de loi de finances pour 1960 [8 décembre 1959]. - Budget des AFFAIRES CULTURELLES (p. 1562, 1563). - Suite de la discussion [11 décembre. 1959]. - PRESTATIONS SOCIALES AGRICOLES. - Explique son vote sur l'ensemble de l'article 54 (p. 1699).

1960:
Est nommé membre de la commission des affaires culturelles [6 octobre 1960].
Questions orales :
M. Roger Garaudy demande à M. le ministre de l'éducation nationale les raisons pour lesquelles il a été mis fin au mandat du directeur de l'office du sport scolaire et universitaire. Il attire son attention sur l'émotion grandissante causée par cette décision dans de nombreux organismes tels que la fédération de l'éducation nationale, le syndicat des professeurs d'éducation physique, le syndicat des maîtres d'éducation physique, l'union nationale des étudiants de France, les clubs universitaires, les associations de parents d'élèves et les secrétaires régionaux de l'O. S. S. U. qui ont réaffirmé tout récemment leur confiance au directeur actuel de l'O. S. S. U. Un rôle capital a été joué par cette personnalité depuis la fondation de l'O. S. S. U. C'est elle qui a, en particulier, été à la base de la réunification du sport universitaire international et qui a organisé les Jeux universitaires d'hiver à Chamonix; elle a, de plus, donné à l'office du sport scolaire et universitaire une impulsion décisive. Il lui demande s'il n'a pas l'intention de reconsidérer sa décision [8 juin 1960] (n° 166).
M. Roger Garaudy, après avoir pris connaissance de la circulaire ministérielle interdisant en fait la participation des universitaires français aux cérémonies qui marquèrent le 105° anniversaire de l'université de Humbolt, demande à M. le ministre de l'éducation nationale les raisons pour lesquelles des mesures discriminatoires que rien ne justifie furent prises. Il est de tradition que ces cérémonies permettent des rencontres universitaires et scientifiques internationales fort utiles. Nul doute que l'absence française a été défavorablement commentée [19 novembre 1960] (n° 261). - Réponse [6 décembre 1960] (p. 2208-2209).
Intervention :
Projet de loi de finances pour 1961. - INFORMATION [21 novembre 1960] (p. 1747).


1961:
Est nommé membre de la commission des affaires culturelles [5 octobre 1961].
Intervention :
Projet de loi de finances pour 1962 : INFORMATIONS [27 novembre 1961] (p. 2149).


1962:
Est nommé membre de la commission des affaires culturelles [5 octobre 1962].
-Se démet de son mandat de sénateur le 31 octobre 1962 [6 décembre 1962].


Biographie du Député Roger Garaudy

GARAUDY (Roger, Jean, Charles)
Né le 17 juillet 1913 à Marseille
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Tarn)
Député du Tarn de 1945 à 1951
Député de la Seine de 1956 à 1958
Roger Garaudy est né le 17 juillet 1913 à Marseille, de Charles Garaudy, comptable et de Marie Maurin, ouvrière modiste. Son père étant revenu mutilé de la première guerre mondiale, Roger Garaudy fut déclaré pupille de la Nation.
Issu d'un milieu athée, il se convertit à quatorze ans au protestantisme. A vingt ans, il adhère au Parti communiste sans pour autant cesser d'être chrétien. Ainsi, tout en se plongeant avec passion dans l'oeuvre de Marx, il suit les conférences de Marc Blondel à Aix et fréquente les théologiens protestants dans le cadre du Cercle évangélique de Strasbourg.
Agrégé de philosophie, Roger Garaudy est nommé en 1936 professeur au lycée d'Albi, où il occupe le poste qui avait été celui de Jean Jaurès cinquante ans auparavant. Il entretient à cette époque une correspondance suivie avec Romain Rolland qu'il admire et qui l'encourage à écrire. Un premier livre - un roman non publié écrit en 1937 - sera suivi d'une abondante production d'ouvrages philosophiques portant essentiellement sur diverses questions touchant au marxisme. Au total près de 70 ouvrages parmi lesquels on peut citer "Le Communisme et la morale" (1945), "L'Eglise, le Communisme et les Chrétiens" (1948) et la thèse de doctorat sur "La théorie matérialiste de la connaissance" en 1953.
Roger Garaudy devient membre du Bureau fédéral du Parti dans le Tarn en 1937. C'est de cette époque que date sa rencontre avec Maurice Thorez dont devait naître une amitié et une compréhension réciproque jamais démentie jusqu'à la mort de ce dernier en 1964.
Cette fidélité à Maurice Thorez aura l'occasion de se manifester par le soutien sans faille qu'il apporte à la direction du Parti lors du Pacte germano-soviétique.
Mobilisé comme soldat de deuxième classe en 1939, Roger Garaudy se bat courageusement sur la Somme et obtient la Croix de Guerre. A son retour dans le Tarn, il est néanmoins arrêté le 14 septembre 1941 comme "individu dangereux pour la défense nationale et la sécurité publique". Interné puis déporté en Afrique du Nord au camp de Bossuet, il ne sera libéré qu'en février 1943 après trente mois de captivité. Nommé rédacteur en chef de Radio-France à Alger, il démissionne après quelques mois pour devenir le collaborateur d'André Marty et travailler à l'hebdomadaire communiste Liberté.
Rentré en France, devenu permanent, il entre comme suppléant au Comité central le 1er juillet 1945 où il ne tarde pas à s'affirmer comme l'un des idéologues officiels du Parti.
Il se présente en qualité de représentant du Tarn, sur la liste communiste où il figure en première position à la première Assemblée nationale Constituante, le 21 octobre 1945, avec 37 405 voix sur 146 443 suffrages exprimés. La liste M.R.P. obtient deux sièges avec 57 252 suffrages exprimés, le quatrième siège du département étant attribué à la liste S.F.I.O. (37 914 voix).
Une fois son élection validée, Roger Garaudy est nommé membre de la Commission de l'Education nationale et de la Commission des territoires d'outre-mer. Il dépose, le 7 février 1946, une proposition de loi tendant à détacher dans les fonctions de maître de l'enseignement rural post-scolaire, d'instructeurs des mouvements de jeunesse ou de patronages laïques, de moniteurs d'éducation physique, les intérimaires licenciés par suite de la rentrée d'instituteurs prisonniers ou déportés. Il interpelle le Gouvernement sur les rapports entretenus par celui-ci avec la Grèce.
Il est réélu à la seconde Assemblée nationale Constituante, le 2 juin 1946, avec 37.403 voix sur 158.561 suffrages exprimés, le M.R.P. obtenant 61.107 voix et deux sièges et la S.F.I.O. 36.447 suffrages et un siège. Nommé à nouveau membre de la Commission de l'Education nationale, il dépose, le 26 juillet 1946, une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à préparer la célébration par une commémoration nationale, du centenaire de la Révolution française de 1848. Le 4 octobre 1946, il exprime, au nom de la Commission de l'éducation nationale, un avis sur deux propositions de loi tendant à faire admettre en Algérie la langue arabe comme langue officielle au même titre que le français.
Le 10 novembre 1946, il est à nouveau élu à la première Assemblée nationale. Il conduit la liste du Parti communiste et d'Union républicaine et résistante qui recueille 39.096 voix sur 147.140 suffrages exprimés. Les trois autres sièges du département sont répartis entre la liste M.R.P. (57.657 voix et deux sièges) et la liste S.F.I.O. (33.312 voix et un siège).
Nommé membre de la Commission de l'Education nationale, il en est élu Président. Il prend place également à la Commission de la presse, ainsi qu'à la commission chargée d'enquêter sur les événements survenus en France de 1933 à 1945.
Il déploie alors une activité parlementaire importante et diverse. Celle-ci porte principalement sur les problèmes liés à l'Education nationale. C'est ainsi qu'il dépose, le 28 janvier 1947, une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour développer l'éducation physique, les sports et les activités de "plein air" ; le 16 mars 1948 une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à constituer une échelle unique des traitements du personnel enseignant du second degré ; le 21 mai 1948, une proposition de loi tendant à étendre aux étudiants le bénéfice de la Sécurité sociale ; le 8 mars 1950, une proposition de loi tendant à assurer le versement d'un salaire aux étudiants et élèves de l'enseignement supérieur.
Il intervient également sur les problèmes de droit au travail et de sécurité sociale : à propos des projets de loi portant organisation de la sécurité sociale dans les mines (26 novembre 1948), portant organisation du code du travail (4 mars 1949).
Enfin, il manifeste son point de vue à l'occasion d'évènements marquants de cette législature : prenant part à la discussion d'une interpellation sur la composition du Gouvernement à la suite de la démission des ministres socialistes (7 février 1951), déposant lui-même une demande d'interpellation sur la révocation de M. Joliot-Curie, Haut Commissaire de l'énergie atomique (2 mai 1950).
Le 17 juin 1951, il conduit, toujours dans le Tarn, la "liste d'Union républicaine résistante et antifasciste pour l'indépendance nationale, le pain, la liberté et la paix" présentée par le P.C.F. Tous les sièges ayant été attribués aux groupements des listes apparentées (S.F.I.O., Parti radical et M.R.P.), cette liste qui obtient 23,2 % des suffrages exprimés, n'a aucun élu.
Il retrouve un siège de député dans le premier secteur de la Seine le 2 janvier 1956, où il se présente en tête de la liste du P.C.F. Cette liste obtient 120.330 voix sur 457.260 suffrages exprimés et trois élus sur dix sièges à pourvoir. Trois sièges sont également attribués au R.P.F., les listes S.F.I.O., R.G.R., M.R.P. et Indépendants emportant chacune un siège.
Roger Garaudy est nommé Vice-Président de l'Assemblée nationale le 25 janvier 1956 et membre de la commission de l'Education nationale le 31 janvier 1956.
La même année il entre au bureau politique du P.C.F.
Ses interventions à l'Assemblée concernent encore, pour la plupart, l'Education nationale. Il s'attache à la défense du principe de laïcité (propositions de loi des 25 janvier 1956 et 5 mars 1957 tendant à réserver les fonds publics à l'enseignement public, proposition de résolution du 25 janvier 1956 tendant à inviter le Gouvernement au respect intégral de l'article 2 de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat).
Il dépose également des propositions tendant à l'amélioration matérielle de la condition d'étudiante : attribution d'une allocation d'études aux étudiants (7 février 1956), réduction de 50 % sur les tarifs de transports de la R.A.T.P. au bénéfice des étudiants de l'Université de Paris considérés comme "dérogataires" du fait de leur situation sociale difficile.
Il intervient encore, en 1956, dans les débats relatifs aux problèmes coloniaux et à l'aide aux pays sous-développés, prenant part notamment, à la discussion des interpellations sur la politique générale du Gouvernement dans ces domaines. Il insiste sur le rôle que la France pourrait jouer dans la marche vers l'indépendance des pays coloniaux. Il dénonce le comportement du Gouvernement français à l'égard du régime du Colonel Nasser et critique son attitude envers les communistes algériens.
Au cours de l'année en 1957, Roger Garaudy prend part à la discussion du projet de loi sur les institutions de l'Algérie.
Le 6 décembre 1957, il fait une déclaration relative à l'absence des ministres intéressés pour répondre à des questions orales posées depuis longtemps.
Il se prononce, le 1er juin 1958, contre l'investiture du Gouvernement du Général de Gaulle et, le 2 juin de la même année, contre la dévolution à ce Gouvernement des pleins pouvoirs pour six mois.
Roger Garaudy est titulaire de la croix de guerre 1939-1945 et de la Médaille de la déportation.
Il est docteur ès sciences de l'Institut de philosophie de l'Académie des Sciences de l'U.R.S.S. et membre de l'Académie du Royaume du Maroc.

http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/biographies/IVRepublique/garaudy-roger-17071913.asp

18 septembre 2011

Penser autrement le monde

Couverture ouvrage
La philosophie interculturelle : Penser autrement le monde
Raul Fornet-Betancourt
Éditeur : L'Atelier

Résumé : Trop souvent la philosophie est configurée sur le modèle occidental. Et si l’Amérique latine nous offrait les moyens de déstabiliser nos modèles au profit d’une philosophie interculturelle ?

Nul ne saurait plus récuser de nos jours l’idée selon laquelle une conception eurocentrique de la philosophie a existé et existe, et domine à la fois les pratiques de la philosophie, la formation des philosophes, l’exercice de leur profession, enfin une certaine manière de penser l’universel. Quelques-uns savent aussi qu’existent d’autres pratiques de la philosophie, qui ne le cèdent en rien à la précédente sur le plan de la réalisation d’une tâche critique et libératrice, notamment dans le monde d’aujourd’hui, ainsi qu’à la transformation effective de la réalité conformément à un idéal de justice et de paix. Pourquoi, alors, ne pas tenter de libérer "la" philosophie de sa configuration occidentale conçue, le plus souvent, comme unique modèle possible ? Voilà du moins qui aboutirait à faire émerger une polyphonie philosophique qui associerait à l’occident une pensée, par exemple, nahuatl, tupi-guarani, aymara ou afro-américaine, ... sans passer uniquement par la voie de transmission des seuls philosophes professionnels. L’ouvrage présenté ici, en son ensemble, vise à esquisser un tel programme de transformation interculturelle de la philosophie, à partir du contexte culturel latino-américain.
C’est en suivant cette seconde voie que l’auteur, cubain, docteur en philosophie des universités d’Aix-la-Chapelle et de Salamanque, vise la quête d’alternatives quant à la conception et la pratique de la philosophie conçue comme un savoir contextuel. Il entend par conséquent promouvoir une transformation radicale de la philosophie, impliquant aussi une mutation des habitudes acquises concernant tant la figure du philosophe que l’exercice de la profession. A ce titre, le développement d’un modèle de philosophie interculturel doit nécessairement s’accompagner d’un changement d’orientation en philosophie et, plus particulièrement, d’une révision de nos habitudes de pensée.
On ne saurait comprendre sa démarche, mais aussi l’ampleur de cette dernière, si l’on ne prend pas au sérieux le point de départ choisi par l’auteur : que l’on réfère à la tradition européenne ou à Heidegger dernièrement, la philosophie est pensée et vécue comme européenne, et particulièrement grecque (au sens d’une origine). Par conséquent, à partir d’un modèle clos sur lui-même. Il n’y aurait de philosophie que sur ce mode, ce modèle et sur ce territoire. Pour cette philosophie, disons dominante, toute autre réflexion est négligée : soit qu’on attende simplement son intégration dans la pensée européenne, soit qu’on la rejette, soit qu’au mieux, elle soit englobée dans un système de philosophie comparée, dans lequel elle joue le rôle de témoin mineur, à condition aussi de demeurer toujours à l’extérieur de l’enceinte établie. A contrario de ce jeu, il est logique d’admettre qu’il existe d’autres développements de la philosophie, que celle-ci s’est pratiquée au travers d’autres histoires, différentes de celle de son institutionnalisation européenne. De telles autres philosophies ne se réduiraient d’ailleurs pas à un soulèvement des voix et des mémoires condamnées au silence, réprimées ou marginalisées, car ce serait insuffisant et contiendrait sans doute encore des présuppositions relatives à l’Occident.
Loin de ce type de simple opposition, fondée sur le ressentiment pour la non-reconnaissance, la position de l’auteur se constitue en mouvement programmatique constructif. Son parti pris, indique l’auteur, vise à redessiner la carte de la philosophie à partir de ces voix porteuses d’alternatives considérées jusqu’alors comme périphériques.
Le premier présupposé d’une telle démarche inclut trois implications qui se complètent. En premier lieu, il est question de se défaire des façons de penser et d’agir ethnocentriques qui empêchent de percevoir l’altérité de l’autre. En second lieu, il s’agit de développer une attitude ouverte et décentrée vis-à-vis de l’autre, de ne pas le percevoir à partir de son point de vue, mais de se laisser interpeller par son altérité. En troisième lieu, il importe d’apprendre, réciproquement, à ne pas se penser dans le cadre d’une domination intériorisée. En quatrième lieu, l’exigence d’interculturalité impose à la philosophie d’entrer dans la dynamique de la "consultation" réciproque des cultures et de s’exposer ainsi à leur interaction.
De ce fait, le problème central posé à nouveau, par delà sa réduction à l’uniforme et à l’unanime dans des pratiques de domination, c’est celui de l’universel. Il devient ici un idéal régulateur selon lequel la réalisation d’une universalité exempte de tout impérialisme exige la mise en pratique d’un nouveau savoir, un savoir interculturel du monde et de l’histoire.
L’auteur élabore ce modèle de philosophie interculturelle à partir de l’expérience concrète de la pensée latino-américaine, et notamment de la théologie latino-américaine (la théologie de la libération). Il entreprend de réécrire l’histoire des idées, notamment les concernant. Ainsi nous permet-il d’identifier de nombreuses figures disparues ou rendues inaccessibles en Occident. Il nous apprend à inscrire, dans le compte de la philosophie, une éventuelle dimension philosophique des cultures indigènes, bien avant l’impact sur la pensée de l’arrivée de Christophe Colomb. En prenant cette arrivée comme point de départ de la philosophie en Amérique du Sud, on réduit ces philosophies mal connues de nous à une histoire de la dynamique d’une transplantation, d’une réception et d’une adaptation des courants philosophiques européens à ces contrées. Or, ce n’est pas nécessairement grâce à l’arrivée de l’Occident en Amérique, qu’une pensée philosophique a été possible en ce continent.


Titre original : Trasformazione interculturale della filosofia
Nom du traducteur : Albert Kasanda
Collection : Sciences Humaines Hors Collection
Date de publication : 15/09/11
N° ISBN : 2708241524

10 septembre 2011

Sur les valeurs esthétiques

J'accueille notre ami M. Roger Garaudy, professeur de philosophie à l'Université de Poitiers. C'est avec une profonde émotion que je vous vois, mon cher ami, à cette tribune. J'avais personnellement pensé depuis plusieurs années à cette invitation. Vous savez combien nous apprécions votre capacité d'engagement, votre sens des valeurs fondamentales, votre intérêt pour les valeurs spirituelles, votre culture de philosophe que notre ami commun Gaston Berger appréciait tellement...Nous attendons impatiemment de vous entendre dans ce grand cadre international, symbole du respect des opinions, et où vous avez déjà parlé fréquemment. Nous espérons vous entendre vous exprimer en philosophe, en humaniste et en artiste sur les valeurs esthétiques, thème choisi par vous-même pour cette réunion.

Docteur André Gros, président-fondateur du CTN et du CRM, Président de la FRH







05 septembre 2011

Théologies de la libération, communautés de base: une des plus grandes espérances de notre temps

Dans la revue  A contre-nuit, n°12 (novembre-décembre 2000)  ayant pour thème " Unité spirituelle et théologie de la libération":





















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