20 décembre 2010

Dialogue des cultures et tourisme: la Calahorra à Cordoue


 26 au 29 Juillet 2003 
Hôtel Vincci Nour Palace - Mahdia


Diapositive 1 : Osmose ethnoculturelle en Méditerran
Dialogue des cultures et tourisme  «  le tourisme unit les continents, ignore les races, ne se lie à aucune idéologie, ni à aucune croyance »Diapositive 2 : Cordoue - Cité de la tolérance
- Pont entre l’Orient et l’Occident
o Tour de la Calahorra
o Fondation Roger Garaudy
o Musée des Trois Cultures
o Exemple extrapolable
Dialogue en  le Méditerranée
Je ne veux pas commencer mon exposé sans vous donner quelques éléments de ce que fut Cordoue et ses civilisations ; sa tolérance à partir de laquelle nous avons expérimenté un grand progrès et un développement culturel important.
Pour parler dans un forum international d’osmose ethnoculturelle en Méditerranée, je coirs que nous devons aller à l’essence même de l’Histoire et de ses avatars jusqu’au Dialogue entre les R3eligiosn et les Civilisations.
Diapositive 3 :  Photo de la Mosquée de Cordoue Cordoue, creuset ( « melting pot ») de civilisations
Cordoue  fut la capitale occidentale de deux grandes civilisations qui nous ont habité : la Romaine et la Musulmane, sans oublier la grande influence de la culture juive et l’important héritage wisigoth.
Diapositve 4: Photo Tapis de Medinat al Zahara
Cordoue, cité de la tolérance
Trois cultures en bonne convivialité
Huit siècles d’empire
Capital d’Al-Andalus
Nous voyons ici, de nouveau, un signe de respect et de tolérance, dans ce cas, du Calife Abd al-Rahman III qui reçoit d’un moine chrétien, un cadeau royal que lui envoie l’Empereur de Byzance, des livres grecs sur la botanique. (Il s’agit d’une image reproduite au Musée de la Calahorra)
Durant des siècles ont vécu en harmonie musulmans, juifs et chrétiens, qui ont porté la vie à un niveau égalé seulement par quelques grandes villes de l’époque, comme Damas, la seule que l’on peut comparer avec Cordoue.
L’exemple de la fécondation mutuelle des trois religions, est plus d’actualité que jamais, pour combattre les particularismes et les intégrismes.
Tout au long de huit siècles et depuis son entrée dans la péninsule ibérique en l’an 711, l’Islam a signifié à ces latitudes, une prodigieuse aventure. Le Califat de Cordoue fut à cette époque l’Etat le plus sophistiqué d’Europe.
La Capitale d’Al – Andalus a continuer de conserver le patrimoine qu’elle possède, qu’elle a respecté et qu’elle a toujours voulu conserver, pour le montrer au monde entier, grâce aux milliers de touristes, qui la visitent  chaque jour, de religions et de croyances culturelles, politiques et ethniques plus variées que nous ne pourrions l’imaginer.
Diapositive 5 : (photo du pont Romain)Cordoue, pont entre l’Orient et l’Occident
Diapositive 6: Fondation Roger Garaudy Lancement de la Fondation
Siège de la Fondation des Trois Cultures
Bibliothèque vivante d’Al - Andalus
Lancement de la Fondation
A partir de l’initiative du prestigieux philosophe français, Roger Garaudy, fut créée la Fondation qui porte son nom en 1987 avec son siège à Cordoue.
Ses objectifs sont les suivants :
- Rappeler le rôle capital de Cordoue entre le 9ème et le 13ème siècle, dans la fécondation réciproque entre les cultures de l’Orient (e particulier de la Chine, de l’Inde, de la Perse et de l’Egypte) et celles de l’Occident (gréco-romaine et judéo - chrétienne et de la symbiose en Al-Andalus des trois religins abrahamiques, juive, chrétienne et musulmane).
Les objectifs de la Fondation  sont le développement et la gestion d’Etudes sur la Renaissance de l’Esprit au sein de l’Université de Cordoue durant son apogée entre le 9ème et le 13 ème siècle, en rappelant l’exceptionnelle dimension culturelle de la ville, sous les principes et fondements de l’ŒCUMENISME , de l’UNIVERSALITE et du DIALOGUE.
Le premier projet qui a été mis en place fut la création du Musée Vivant d’Al – Andalus dans la Tour de la Calahorra.
Ce Musée qui est exclusivement dédié à l’histoire de la Codoue musulmane, héberge 8 salles dans lesquelles on peut écouter les enseignements de penseurs comme Averroès, Maimonide, Ibn Arabi et Alfonse X le Sage, admirer les sciences et techniques arabes, depuis la médecine – par exemple on peut y découvrir 36 instruments chirurgicaux, répliques exactes des modèles d’Albucassis, dont l’encyclopédie chirurgicale fut le manuel de base des universités européennes durant 500 ans, jusqu’à l’astronomie, la cartographie, l’hydraulique, etc.
Pour mieux présenter son projet, la Fondation a utilisé les techniques muséographiques les plus modernes, comme la lumière laser, les techniques de conduction visuelle et un guidage sonore par casques infrarouges, dans des langues différentes.
Parmi d’autres activités, le Centre Cultural de la Calahorra convoque un Prix littéraire annuel, sur une œuvre originale portant sur la contribution de Cordoue à la civilisation universelle et offre plusieurs bourses universitaires.
En même temps, dans la même tour, celle du Musée vivant d’Al-Andalus, se trouve le siège de la Fondation pour le Dialogue des Trois Cultures.
La Bibliothèque vivante d’Al-Andalus
« Honorer le foyer des ancêtres n’est pas de conserver leurs cendres, sinon de transmettre la flamme qu’ils ont allumée. »
Ce principe a inspiré la Bibliothèque vivante d’ Al-Andalus, autant que pour le Musée Vivant d’Al-Andalus, dans la Tour de la Calahorra.
L’objectif de la Bibliothèque vivante d’ Al-Andalus ne peut être simplement de rendre hommage à la mémoire de ce grand passé, sinon de raviver l’esprit innovateur qui la caractérisait et qui peut nous servir d’exemple pour créer notre propre futur.
En cela, sa vocation sera de diffuser tous les média comme des publications, manuscrits, reproductions digitales, etc. , qui permettront de ressusciter cet esprit créateur.
La Bibliothèque vivante d’ Al-Andalus réunira les manuscrits qui dorment dans toutes les bibliothèques du monde et leur rendra leur splendeur, à travers de multiples média, y compris Internet. Nous souhaitons que chacun apporte ses suggestions, des dons de livres ou une aide financière pour mettre à bien cet œuvre commune.
Diapositive 7: (photo de personajes des trيos cultures)Musée des Trيos Cultures
§ Averroès (Abu Al-Walid Muhammad Ibn rusd)
§ Maimonide (Mosé Ibn Maymَn)
§ Alfonso X (Le Sage)
§ Ibn al-Arabi
Ces géants ont vécu entre le 12ème et le 13ème siècle et nous ont apporté, resplendissant la message d’Al-Andalus.3
Diapositive 8 : Exemple à transposerLa Calahorra, message de paix et de dialogue
Aujourd’hui dans un climat mondial d’incompréhension et d’intolérance, la Fondation pour le Dialogue des Trois Cultures, cherche à retrouver cet esprit et de le transmettre au monde. Son siège s’érige en symbole du message de concorde humaine.
Pour cela, la philosophie et la finalité de la Fondation pour le Dialogue des Trois Cultures, avec le Musée vivant d’Al-Andalus et la Bibliothèque vivante d’Al-Andalus sont totalement extrapolables aux autres pays méditerranéens qui veulent transmettre leur héritage et leur apport à la tolérance et au dialogue entre les cutlures.
Diapositive 9 : Dialogue entre les cultures, Entente entre les peuples
Aujourd’hui, en raison du nouvel ordre mondial, quand on parle de globalisation, plus que jamais,  est imprescriptible le dialogue, l’entente entre les peuples ; en dans notre cas, entre les peuples des deux  rives de la Méditerranée.
Il faut seulement rappeler que nous avons la même racine culturelle ; nous possédons la même Histoire, avec la seule modification que certains d’entre nous se sont libérés de leur religiosité pour prendre le chemin du progrès et de la démocratie, ce qui les a amené à rencontrer aujourd’hui un important développement économique.
Cordoue, grâce à son héritage cultural et parce qu’elle a été toujours un exemple de tolérance à travers les siècles, est devenue une des destinations culturelles les plus importantes d’Espagne.
 L’Histoire, passé et présente, a laissé et laissera des marques, soit sombres, soit d’une grande splendeur culturelle et économique dans les pays méditerranéens. Ici se sont livrés de nombreuses et longues luttes intestines, avec le but démesuré d’arriver à dominer d’autres terres, ou les siennes seulement pour des différences religieuses, sans vouloir passer par une entente, basée sur le respect de la culture et de la religion des autres peuples, ou avec l’objectif de soumettre de force, d’appauvrir les autres, tant sur le plan économique que culturel, en détruisant leur patrimoine (c’est l’exemple récent de la destruction par les talibans des sculptures géantes de Bouddha), comme forme d’agir et de vivre dans un absolutisme le plus radical et le manque de respect des droits humains.
Ceci est la meilleure preuve d’une intolérance excessive, irrévérente, d’un manque de dialogue et de culture pour ceux qui préfèrent rester dans l’obscurantisme à travers le fanatisme et le radicalisme religieux, ce qui ne peut se faire aujourd’hui, au 21ème siècle.
Comme nous l’avons vu, le tourisme permet le développement d’un pays, l’enrichit, il est la pierre angulaire de la conservation de son patrimoine, mais demande en échange que, dans le pays que l’on désire visiter, on offre une sécurité dans un certain nombre de choses : pas de terrorisme, une sécurité quotidienne, une salubrité dans les eaux que l’on boit, ou sur des épidémies ponctuelles comme dans le cas de la Chine. On demande aussi des services dignes et des infrastructures touristiques et de communication acceptables.
Quand un tour opérateur se fixe dans une destination, il l’analyse et la valorise avant de la choisir, parce que si cette valorisation n’est pas bonne, il choisira une autre destination avec des caractéristiques similaires, en s’assurant surtout que ses clients n’auront aucun problème particulier.
Il en est de même pour un tourisme individuel, même si certains recherchent l’aventure, mais en général, sauf une minorité, le reste recherche la sécurité et un minimum de confort.
Comme conclusion du dialogue entre les cultures et le tourisme, nous devons nous baser sur le fait que dans certaines destinations, le tourisme est souvent la seule ressource économique que l’on possède. Dans certains cas, comme à Cordoue, le PIB – produit intérieur brut du tourisme dépasse les 11%, ce qui lui permet de conserver son patrimoine, d’assurer des emplois durables, tout en sachant que le tourisme est la première industrie du monde et celle qui connaît une croissance quasiment ininterrompue.
Aujourd’hui, grâce aux remarquables moyens de communications comme le train à très grande vitesse AVE et aux autoroutes qui entourent Cordoue, grâce au patrimoine historico-culturel qu’elle abrite et à son hospitalité enveloppée de son historique tolérance, la ville a expérimenté non seulement un important développement économique, mais encore est devenue le point de mire d’investisseurs qui y trouvent une grande qualité de vie.
Ainsi , on peut définir Cordoue qui fut la capitale de la Bétique romaine et la capitale de Al-Andalus, comme une cité historique et moderne avec un projet louable pour son avenir. Sans doute, c’est ce qui lui a permis, avec un peu plus de 300.00 habitants la reconnaissance de l’UNESCO comme « Patrimoine de l’Humanité ».
Un des projets qui devrait se dérouler dans les prochains mois, c’est l’organisation d’un Séminaire international sur les échanges touristiques et culturels auquel vous êtes invité. Il devrait se dérouler au début du mois de mars 2004.
Pour comprendre ce dialogue entre les cultures et le tourisme, je voudrais me servir de nouveau à ma première phrase :
«  le tourisme unit les continents, ignore les races, ne se lie à aucune idéologie, ni à aucune croyance ».